• Les Haïkus de Germaine Proust

    "Il continuerait à composer un certain nombre de poèmes, chaque année. — Jusqu'à la vieillesse ? — Oui, jusqu'à la vieillesse. Et que lui apportaient ces poèmes ? La gloire ?

    Quelle absurdité !" (Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite, trad. Claude Ligny)

    Les haïkus de Germaine Proust (ou les ternaires) sont une autre utilisation des générateurs automatiques qui produisent une infinité de poèmes de trois vers dont une dizaine pris aléatoirement sont déposé chaque jour sur la page Facebook de Germaine Proust, personnage fictif.

    Généralement, le haïkus est une forme à dominante lyrique, très subjective et tournée vers la nature. Il s'agissait ici de programmer quelque chose comme un contre-haïku en faisant produire des textes qui jouent avec la nature ou la philosophie mais, la plupart du temps dans un décalage ironique ou absurde. L'intérêt principal est que c'est la forme, inspirante et faisant avant tout appel à l'imaginaire de son lecteur, elle-même qui est signifiante car la rencontre hasardeuse des trois fragments générés produit toujours des effets de sens. Cette possibilité d'interprétation multiple et ouverte en fait une forme très intéressante pour la génération automatique.

    L'illustration photographique est de cette nature qui joue sur des "clichés" et la notion même d'illustration. Elle cherche à former un "contrepoint" ironique au texte lui-même.


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