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Un herbier numérique

Utilisé par Miguel Chevalier pour son Herbier numérique (image ci-dessus), un de mes derniers générateurs produit des descriptions de plantes fictives. Il écrit des textes comme le suivant :

Qui ne connaît pas la Bugrane rampante (ou Linaria alba) une plante prolifique, en touffes, diaphanes, écartées, aux multiples usages et si souvent décrites. La fleur de la Bugrane s'épanouit sous les soleils obliques. Les fleurs de la Bugrane rampante apparaissent en septembre, répétées importantes; leurs couleurs vont du blanc au violâtre en passant par le bleu. Sa tige se divise en de nombreuses petites branches portant chacune une grosse fleur écartelée. L'huile de graine de Bugrane ajoutée à la poudre de Renoncule sert à multiplier les passions. Juillet: nombreux fruits noirs pareils à des arbouses petites. Les racines de la Bugrane rampante sont fasciculées, profondes et puissantes. Plante parfaite des arméniens, la Bugrane rampante. Habitat, habitudes: le sud du Maroc (là où le soleil prend sur lui) ou régions du nord de la Californie là où l'heure est triste). Cette plante était autrefois appelée par les allemands "Arsenic rare". Elle purge la leucotrichie par le bas. Il y a un message dans l'être de la Bugrane rampante, c'est : essaie de fuir les histoires compliquées. "quand au mois d'août mûrissent les fruits de la Bugrane rampante, tout s'achemine vers l'évanescence" écrit la romancière Albie Saperstien dans son livre "on ne devrait pas tant penser à ce qu'on fait qu'à ce qu'on est". La première description de la Bugrane rampante se trouve dans l'herbier de David Alfaro Siquieros daté de 1223.

A partir de ce générateur de plantes sont publiés en 2009 deux livres: Herbarius, textes automatiques avec des illustrations de Miguel Chevalier et L'herbier, dans la collection Le Promeneur (Gallimard), une courte fiction destinée à accompagner l'exposition des travaux de Miguel Chevalier au Musée de la chasse à Paris, en octobre 2009.


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Mon Père, ce grand chêne 1<br /> Mon Père, ce grand Chêne<br /> Je le croyais indéracinable, en ses terres,<br /> Comme ce chêne Corse, sur la roche, poussé.<br /> Il nous semblait si grand, il paraissait si fort,<br /> si longtemps résistant aux grands vents de la vie,<br /> sous les châtaigneraies et parmi les bruyères,<br /> Il marchait, puis rêvait.<br /> Parfois, il m'amenait, dans son refuge, en Corse,<br /> y faisait provision de "corned-beaf" et de lait<br /> en boite "gloria", et aussi de "bastelles»,<br /> et ces repas hâtifs me semblaient un festin.<br /> Mais plus que tout, je goûtais si belle liberté.<br /> Disparues les contraintes.<br /> D'un pas de montagnard, il nous menait, souvent,<br /> En ces lieux de granit, qui semblaient son domaine.<br /> Il me mit dans les mains, sa fine carabine,<br /> dont j'aimais le canon, à, l'acier effilé;<br /> mais avant que je presse, le geai était parti.<br /> Il ne me gronda pas.<br /> Le soir, si peu dormeurs, avec Régis, mon frère,<br /> dans la chambre aux obus, des tués de quatorze,<br /> dont un panier d'osier exhalait tant les truites,<br /> Nous le savions dormir dans la chambre à côté,<br /> nous ne cherchions pas trop, sommeil prompt à venir.<br /> Je lisais de vieux livre.<br /> Et puis nous descendions, furtifs vers la rivière,<br /> encaissé dans les roches le "Fiume grosso" grondait.<br /> Mon père nous racontait qu'il y avait dormis<br /> avec quelques amis, à la flambée des feux.<br /> et le bruit lancinant était une musique<br /> qui malgré le soleil nous tenait éveillé.<br /> Magie des eaux profondes.<br /> 2<br /> Quand un jour de détresse, je perdis "Nils le prince"<br /> ressentant mon chagrin, il me facilita<br /> L’achat d'un jeune chien, je l'ai encore au coeur,<br /> ce cadeau si exquis, qui fut baume sur plaie<br /> Merci de m'avoir fait, ce présent plein d'amour.<br /> La tendresse d'un père.<br /> Il vécut si longtemps, que je ne prêtais guère,<br /> attention au torrent qui se faisait ruisseau,<br /> aux blancs cheveux venus, au dos un peu voûté,<br /> tant les fils ont besoin de croire invincible<br /> Le père qui fut grand à l’aube de leurs vies.<br /> Besoin de protection.<br /> Un père est une force qui parait infinie<br /> pour le jeune enfant qui a tant besoin de force<br /> peut être imaginaire, qui soutient et le guide.<br /> Alors devenu homme, il découvre un soir<br /> que le chêne vacille, s'appuie sur une canne.<br /> Il est désormais seul.<br /> Paul Arrighi – Toulouse,<br /> Poésie élégiaque,<br /> En l'honneur de son père André Dominique "<br /> Candria", décédé le<br /> 29 novembre 2010.
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P
Elégie pour John Lennon1<br /> Elégie pour John Lennon<br /> <br /> <br /> Il savait nous chanter si bien son "Give a peace a chance "<br /> en invoquant la paix à grands sons de guitares<br /> avec Yoko Hono et quelques chevelus,<br /> que les larmes jaillirent ; se turent les musiques<br /> quand l'on sut que Chapman avait tiré dessus,<br /> Cinq balles gainées d’acier plus fortes que sa vie.<br /> Pourquoi, après Jaurès, ont-ils tué Lennon ?<br /> Pourquoi faut-il toujours que les colombes meurent<br /> et soient assassinés au moment de l’envol ?<br /> Pourquoi dans l'aventure humaine faut-il<br /> que Caïn tue Abel ? et que le sang ruisselle.<br /> que, souvent que le juste se trouve sacrifié ?<br /> Pourquoi ne donne point, sa vraie chance à la paix,<br /> et faut-il que les cendres viennent ensevelir<br /> le meilleur de l'humain et la joie de la vie ?<br /> Pourquoi faut-il que l'aigle soit paré du prestige<br /> du rapace, qui vient à mettre à mort les colombes ?"<br /> Pourquoi piétine- t’on autant d'êtres et de vies?<br /> Quel est cette part noire qui veille au malheur<br /> et dresse des bûchers ou fusille l'espoir?<br /> alors que la douceur est symbiose du jour<br /> que douce est la nuit et chatoyant le jour.<br /> que jamais les violents n'ont créé le demain<br /> et que la paix des coeurs apporte l’harmonie ?<br /> 2<br /> Paul d’Aubin, Toulouse, le 8 décembre 2010, en hommage à John Lennon assassiné le lundi 8 décembre 1980, il ya trente ans déjà.
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P
Fragments du CV de Paul Arrighi, Historien-écrivain et poète. Fragments du CV de Paul Arrighi, Historien-écrivain et poète. <br /> <br /> Un CV est toujours partiel voire partial, aussi ne dirais-je que l’essentiel, qui est en rapport à la poésie : <br /> <br /> Mon enfance déchirée <br /> <br /> Je suis né à Bougie, renommé Bejaia, en Kabylie, d’un père Corse, professeur d’anglais et d’une mère Pyrénéenne institutrice. Aussi mes premières années se sont passées sous l'état de guerre. <br /> Je n'en percevais que des bribes dans les conversations, l'écoute des transistors et les jeux de l'enfance marqués par une certaine violence qui était un écho de la vraie violence des adultes. <br /> De cette enfance en Kabylie reste profondément enfouie les senteurs d'olives de l'épicier mzabite, les senteurs de viande d'agneau sur l'étal du marché et ce goût à la fois acide et sucré des nèfles. <br /> <br /> «Rapatrié» en 1962 dans les Pyrénées, j'ai toujours gardé une nostalgie inguérissable pour les paysages Méditerranéens et vécu durement ce nouvel univers froid ou je connus la neige. J’eus la sensation d’avoir quitté une terre ocre de soleil pour un nouvel univers de froidure ou le flamboiement des sens était moindre. <br /> <br /> Une jeunesse Toulousaine <br /> <br /> J'ai vécu ma jeunesse à Toulouse dans le creuset des écoles et du lycée mêlant les «pieds noirs », les fils de réfugiés espagnols et les jeunes des faubourgs toulousains. <br /> Mai 1968 a éclaté alors que j'avais 14 ans mais cette secousse sociale et culturelle m'a éveillé bien plus tôt à la vie de la cité et a aiguisé mon esprit critique, sans doute trop pour plaire à ceux qui ont l’âme de chefs. <br /> Sans faire partie directement de la génération « soixante-huitarde », je m'efforçais contre l'histoire qui nous tournait déjà le dos, d'égaler et de renouveler les exploits de nos jeunes aînés de dix ans de plus. <br /> C'était un « temps déraisonnable» mais si créatif ou la jeunesse se faisait une place dans une société engoncée en poussant les pesanteurs du « vieux monde ». <br /> Mais la crise débuta en 1974 et cette marâtre n’allait plus nous lâcher transformant nos espoirs d’un monde meilleur en luttes pour éviter les régressions. <br /> <br /> Ma formation intellectuelle <br /> <br /> Elève parfois brillant en lettres et nul en mathématiques, souvent indiscipliné, j’ai très tôt été fasciné par l’histoire qui avait frappé très tôt à la porte de ma vie. <br /> J’ai aimé l’étude et nombre de mes professeurs pour leur dimension de compréhension du monde et les virtualités d’émancipation du savoir. <br /> « Les mots » de Sartre et « L’espoir » de Malraux ont été les viatiques de ma vie spirituelle avec la lecture de nombreux livres sur la guerre d’Espagne dont je rêvais d’inverser le cours tant l’injustice et l’esprit de réaction me faisaient mal au cœur. <br /> Je fis des études d’histoire terminées par une maîtrise d’histoire contemporaine et bien plus tard une thèse de doctorat sur le héros, Italien et Européen, Silvio Trentin, figure de l’antifascisme et de la Résistance. <br /> <br /> Mon goût pour l’écriture <br /> <br /> Très tôt j’ai aimé les îles et ce sentiment étrange qui vint à Robinson de devoir compter sur ses « propres forces » tout en étant relié par ces courants d’échange qui ont toujours parcouru la Mer Méditerranée, déchirée par tant de conflits, mais si riche d’une civilisation qui a créé la philosophie et ou sont nées tant de religions . <br /> J’aime beaucoup la Corse ou j’ai séjourné tant de fois depuis mon enfance. Mes goûts et les valeurs essentielles auxquelles je me suis voué sont la liberté, que nombre de Corses ont nommé : « La santa liberta », la curiosité d’esprit, l’ouverture aux autres et un vif appétit pour le goût de la lecture et des livres. <br /> La lecture et l’écriture de la poésie sont devenues pour moi une sauvegarde et un talisman pour les êtres sensibles en quête d’un monde moins dur et plus tolérant ainsi qu’un nouveau rapport avec la nature et ce vaste cosmos dans lequel parfois nous nous sentons bien seuls. <br />
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P
Toi noble Châtaignier<br /> 1<br /> <br /> Toi, mon grand châtaignier<br /> où bruissent tant de feuilles,<br /> tu domines la plaine<br /> et les bois alentours,<br /> voguant comme un vaisseau,<br /> sur des flots de granit.<br /> et déployant tes branches<br /> comme un géant sublime.<br /> 2<br /> Toi, mon vieux châtaignier<br /> si noueux, si solide;<br /> tu as vu tant d’étés passés,<br /> qui n’en finissaient plus;<br /> si âcres et si brûlants,<br /> et qui séchaient la terre<br /> qu’il te semblait brûler<br /> au souffle du «Libecciu».<br /> <br /> 3 Toi, noble châtaignier<br /> Tu vis tant d’invasions,<br /> et cacha bien souvent.<br /> Comme en forteresse<br /> Tant de proscrits bannis<br /> Certains d’eux étaient fiers<br /> Comme des patriotes<br /> qui luttaient pour leur Peuple.<br /> <br /> 4 Toi, mon beau châtaignier<br /> si vert dans tes atours,<br /> tu as hébergé des geais<br /> et des merles siffleurs.<br /> Même si ton voisin<br /> le cerisier charmeur<br /> te prenait pour un temps<br /> leurs faveurs de gourmet<br /> <br /> 5 Toi seul pouvais vraiment<br /> nourrir un peuple entier<br /> de tes bogues si vertes<br /> devenues des châtaignes<br /> dont la fine farine<br /> donne ce goût si suave<br /> aux beignets et «polenta.»<br /> de l’amour fait cuisine.<br /> Paul Arrighi,<br /> août 2010.
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P
Traversée sur le "Danielle Casanova"Traversée sur le Danielle Casanova <br /> <br /> Quand tu laisses Marseille <br /> un peu comme une fête, <br /> aux éclats du couchant,<br /> la rade illuminée,<br /> la fièvre te saisis <br /> de penser à la Corse.<br /> <br /> Les jeunes, à pied, s'engouffrent<br /> sur les meilleurs des ponts<br /> pour bien voir la manoeuvre, <br /> et le soleil couchant,<br /> qui luit sur Marseille<br /> et irise le soir.<br /> <br /> Bientôt le château d'If <br /> s'éloigne de la vue, <br /> et l'air marin attise <br /> l'envie de festoyer<br /> des premières "Pietra" <br /> et puis des "Merendella"<br /> <br /> Cette nuit de "ferry"<br /> n'est pas prompte au sommeil<br /> car même en traversant<br /> tu es rendu à l'Ile <br /> qui déjà te saisis <br /> comme une enchanteresse.<br /> <br /> Parfois si ton budget <br /> te permet ce bonheur,<br /> tu t'attables en famille <br /> et devant ces hublots <br /> tu goûtes des mets fins <br /> en regardant la mer. <br /> <br /> <br /> Cela fait si longtemps <br /> que les saveurs de l'Ile <br /> manquaient à ton palais. <br /> Et cette langue Corse, <br /> ces sons que tu retrouves <br /> et parfois tes cousins .<br /> <br /> Mais mon meilleur moment <br /> est quand face à la musique <br /> je peux siroter une "desperado" <br /> fraîche en cette nuit <br /> si pleine de promesse.<br /> <br /> Mais si bonne fortune <br /> n'a pas cligné des yeux<br /> du regard d'une belle,<br /> il faut bien dormir<br /> ou du moins essayer <br /> tant la nuit est magique.<br /> <br /> Mais le matin arrive<br /> ou une ritournelle,<br /> te réveille en douceur.<br /> Déjà les ponts sont pleins <br /> des premiers à humeur<br /> les senteurs d'Ajacciu.<br /> Mais qu'il est difficile <br /> de rompre avec ces charmes,<br /> du golfe qui s'éveille <br /> et de se préparer <br /> à quitter le spectacle<br /> de la ville endormie.<br /> <br /> Il faut bien débarquer <br /> soit par la passerelle, <br /> soit des soutes fébriles <br /> ou les derniers moments <br /> paraissent infinis <br /> et le choc se produit.<br /> <br /> Sur la terre de l'Ile,<br /> tu sais bien que la Corse, <br /> la secrète et la belle, <br /> t'accueille en beauté <br /> avec tous ses parfums <br /> sa luminosité .<br /> <br /> Cette, fois, pas de doute,<br /> tu y es dans ton île <br /> et aussitôt le charme<br /> brûle de tous ses feux<br /> et si nous attendions<br /> le marché, ses saveurs .<br /> <br /> Mais déjà les cousins<br /> exigent ta présence, <br /> tu n'es plus dans Paris, <br /> sa foule solitaire.<br /> Ici , il faut parler<br /> et échanger des vies.<br /> <br /> Mais déjà, un appel <br /> monte en toi et te prends<br /> celui de la fraîcheur<br /> du village perché,<br /> et de ses châtaigniers<br /> dans la mer des fougères.<br /> <br /> Tu ne peux plus tenir <br /> et comme les anguilles <br /> des Sargasses venues,<br /> il faut bien y répondre<br /> à l'appel des Montagnes <br /> au besoin du village.<br /> <br /> <br /> Car, la Corse est montagne <br /> et villages groupés.<br /> Là, où brille l'esprit <br /> des hommes fiers et libres,<br /> au parler rocailleux<br /> autant que leur granit.<br /> <br /> Paul Arrighi.
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