Le travail concret, réel, sur La Disparition du Général Proust, a commencé vers 1980 (je ne saurais donner une date plus précise) et s'est appuyé sur mes travaux antérieurs. Près de 40 ans donc de recherche sur la génération automatique de textes littéraires. Autant dire qu'elle a traversé une bonne part de l'histoire de l'informatique et que les outils utilisés ont, depuis les premiers programmes en APL, puis en Basic, puis sous Hypercard… n'ont pas cessé de changer. Une bonne part des travaux initiaux ont été perdus, car je ne me suis pas soucié de recopier les premiers supports sur bande ou sur disques (de 8 pouces), puis sur disquettes (de 5,25, puis 3,5 pouces) dans les nouveaux formats qui se succédaient. D'autres, on ne trouve plus que quelques traces sur papier ou sur disquettes comme les premiers Haïkus imaginés avec Jacques Roubaud ou ces "Poèmes d'amour par ordinateur" publiés en version trilingue — français, ouzbek, russe — par un éditeur moscovite. Tous les documents qui me restaient font l'objet d'un dépôt auprès de la Bibliothèque Nationale de France (fonds : cote NAF 28761 et numéro D 14-10, numéro ISNI - International Standard Name Identifyer — 0000 0001 0871 7039) et l'IMAL (Institut pour la Culture les Technologies Digitales, de Bruxelles) a déjà réactivé un ancien programme sous Hypercard que l'on peut donc désormais, même s'il est un peu lent, faire fonctionner en ligne même s'il est un peu lent.
Tout cet historique, le fait que le dernier outil que j'utilisais, Hypercard, ne fonctionne plus sur les ordinateurs modernes, le fait également (non moins important) que ma conception des modélisations syntaxiques et sémantiques avaient évolué m'ont amené à demander à un ami, Samuel Szoniecky de bien vouloir m'aider à réaliser une version moderne, soutenue par Digitalarti, portable sur toute plateforme, de mes outils de génération automatique de texte. Au fil du temps, je m'étais bricolé une 2 CV et il m'a créé une voiture turbo de course qui m'a ouvert quantité de perspectives, notamment en terme de présentation publique de la génération automatique de textes. Seulement mes réalisations anciennes n'étaient plus directement utilisables.
J'ai donc décidé de créer un site personnel pour présenter le plus de travaux possibles. Cette création m'a obligé à fouiller dans les traces numériques restant sur la toile et à récupérer, en les traduisant dans d'autres formats, les données d'anciens programmes. Ce travail est en cours. À terme, tous les travaux dont je dispose encore seront présentés sur ce site. Cette nouvelle présentation m'a ainsi amené à reconsidérer La Disparition du Général Proust (cf. aussi plusieurs articles dans ce blog) en définissant un nouveau mode de circulation dans cette vaste hyperfiction sans porter atteinte à celui établi par un ensemble de blogs reliés. Cette œuvre devient ainsi encore plus réticulaire et impossible à définir dans les termes d'une définition non numérique de la littérature.