Lettre-Néant est une hyperFiction réalisée pour le journal Libération qui l'a publiée dans ses pages du 18 juillet au 27 août 2005 ainsi que dans un blog créé à cet effet par Libération numérique (Libération ). Le principe en est le suivant : au centre un récit de 36 pages de 1500 signes. Le récit est constitué d'événements relevés au jour le jour dans le quotidien, de citations prélevées dans ses pages, de commentaires ou de suggestions de lecteurs. Il se déroule simultanément sur plusieurs espaces Internet qui se complètent et s'enrichissent : le blog de Libération (intitulé Hyperfiction : HyperFiction lecture ), un autre blog intitulé Romans (Romans ), un troisième intitulé Nathalie Riches (Nathalie Riches lecture ) et un quatrième intitulé Marc Hodges (Marc Hodges lecture ). Chacun d'eux renvoie aux autres dans une intrication de récits, ils renvoient également aux extérieurs de la fiction qui en constituent pourtant la trame, notamment par un emprunt constant à l'actualité parue dans le quotidien ainsi que par l'emprunt de nombreuses phrases des articles relatant cette actualité.

La fin du récit est écrite par ses lecteurs.

(Pour de plus amples informations, cf. L'article Fonctionnements de l'HyperFiction dans ce blog.)

Toutes les photos de cet album sont des photos numeriques : c'est la raison essentielle pour laquelle elles sont dans ce blog.

D'une part elles servent souvent de base pour mes diverses productions que ce soit de romans (comme dans FICTIONS (fiction) ou dans Fictions d'Issy), de spectacles (...nographies par exemple est totalement mis en spectacle avec des projections de traitements sur mes photos digitales) ou de performances dans lesquelles je les utilise comme apports de mises en scenes.

Mais d'autre part elles m'importent davantage encore dans cette optique de Transitoires Observables qui est la mienne depuis maintenant plus de quarante ans en ce sens que, bien plus que la photo argentique, elles ne sont rien d'autre que des constructions artficielles d'univers toujours aussi insaisissables et qui n'existent que par nos constructions imaginaires.

C'est pour cela notamment que je pratique sans cesse l'autoportrait, comme moquerie de la representation, therapie utile d'une image du moi qui n'est que de surface, toujours autre et pourtant toujours la identique, un regard qui ne se manifeste qu'au travers des manipulations intellectuelles qu'il subit.

Du 11 avril au 19 juillet 2001, les internautes qui se sont inscrits, après avoir décidé du titre « Rien n'est sans dire » ont reçu chaque jour dans leur boîte aux lettres une page de ce roman inédit obéissant à un certain nombre de règles publiques et secrètes. Ayant la possibilité de répondre à l'auteur du roman, leurs mails se sont retrouvés insérés dans l'intrigue. Chacun d'entre eux, cependant, ignorait qu'il recevait une version personnelle du texte : ainsi il y a dix puissance trente versions de ce roman. L'ensemble est actuellement téléchargeable sur le site du CIREN.

Babel Poesie, réalisé pour le festival de Berlin P0es1e (février-avril 2004) est un générateur international de poésies qui peut produire des textes en allemand, anglais, espagnol, italien et français. Il écrit ainsi des textes pour ces nouveaux citoyens de l'Europe qui se trouvent désormais confrontés à un espace multilingue dont ils comprennent souvent des bribes sans parler correctement la plupart d'entre elles. Ces textes sont à la fois des textes-résidus, des discours chaotiques, des mélanges de mots et de notions ET de réelles poésies contemporaines produites dans un processus infini d'associations mentales : chacun de ses poèmes est totalement nouveau et il est impossible d'obtenir deux fois le même.

Dans son installation idéale, Babel Poesie est diffusé sur trois écrans de façon à ce que se réalise comme une performance permanente et une confrontation entre les lecteurs agissant présents.

La présence d'une imprimante reproduisant le flot de textes peut être envisagée.

Barbe Bleue est un opéra numérique dont la musique, les textes, les images sont génératifs. Faute d'argent, seule la maquette en a été pour l'instant réalisée, produite par la société Ex-Nihilo avec l'aide de l'IRCAM et du Ministère de la culture. Une présentation de cette maquette est accessible sur le site du Ministère français de la culture.

Le livret d'ensemble repose sur la présence en scène de la fille de Barbe Bleue, présence qui fait de Barbe Bleue un personnage ambiguë : véritable assassin de ses femmes (mais comment a-t-il pu avoir une fille) ou mythomane époux de sœur Anne...

Dans sa version finale, cet opéra permettait 21 x 21 parcours différents chacun se réalisant à travers autant de scènes génératives.