Ayant décidé de tenter de réaliser une œuvre fictionnelle pour Internet, j'ai choisi les blogs comme support. La Disparition du Général Proust a débuté en juillet 2005 par la publication durant 36 jours de Lettre-Néant dans les pages du quotidien Libération. Lettre-Néant n'est conçue que comme la partie "visible" d'un iceberg de textes se répartissant sur un nombre indéterminés de blogs différents. Pour l'instant (décembre 2005) : Général Proust, HyperFiction, Hyperfictions, Jean-Pierre Balpe,Ganançay, Le sens de la vie, Marc Hodges, Nathalie Riches et Romans, Les poèmes de Jean-Pierre Balpe, Le carnet d'Oriane, L'album photos de JPB, Les poèmes de Marc Hodges à Gilberte.
D'autres blogs devraient s'y adjoindre par la suite.
Une HyperFiction n'est donc pas un hypertexte, mais un espace réparti de blocs de fiction dynamiques, c'est-à-dire en perpétuel changement essayant d'exploiter toutes les possibilités des blogs (écritures fragmentées, linéarité contrariée, bibliothèque de liens, calendrier, commentaires, etc.) ainsi que celles de divers outils Internet (moteurs de recherche notamment) pour contraindre à une lecture explosée de la fiction, créer une confusion permanente entre le réel et la fiction, s'adresser à des lecteurs qui, sans cela, ne seraient jamais entrés en contact avec elle (amenés par hasard par les moteurs de recherche par exemple). Il s'agit donc de bien plus qu'un hypertexte qui, dans son principe, n'est en fait rien d'autre qu'une linéarité complexifiée.